Par Luxo
Remerciements à Fabio COELHO pour sa superbe vidéo sur Gabriel MORENO . Photos : Facebook, avec l’autorisation des concernés
Un seul club, deux combattants confirmés et reconnus… mais un seul style, résolument basé sur l’offensive ! Par le biais de cet article, nous avons choisi de rendre hommage aux combattants les plus durs, qui vont « au charbon » et asphyxient l’adversaire. Ils donnent à voir un spectacle sportif unique, total.
Pourtant, seul ce titre d’article fera référence à la « guerre » que livre ces athlètes sur un ring : en dehors de cela et comme souvent, ces champions sont directs, accessibles et respectueux. La parole est à eux !
Parlez nous de vos débuts en Boxes, les coachs marquants pour vos parcours et votre actualité personnelle.
Myriame Djedidi : Salut à tous ! Cela fait maintenant un peu plus de cinq ans que je boxe. J’ai commencé la boxe au Maroc avec comme coach Jaoud Khouia : j’étais entre de bonnes mains car c’est l’entraineur de l’équipe nationale Marocaine et qu’il a aussi été élu meilleur entraineur d’Afrique. J’ai été championne du MAROC. Puis j’ai poursuivi en France, dans un premier temps en Bretagne au club de Milizac avec un passionné du Muay, Eric Landuré, qui fait tout ce qu’il faut pour ses boxeurs. Dans un deuxième temps au « Boxing Factory » à Colomiers avec Rachid Zeryouh, un coach intelligent et qui peut transmettre à ses élèves de bonnes techniques car il a un gros bagage pugilistique. J’apprends aussi de belles choses auprès de Maamar BELARBI, autre coach très compétent, entier et qui est à fond derrière ses boxeurs. Mon palmarès est de 30 combats, 6 KO, 4 défaites, je suis Championne d’Europe 2014 en Muaythai, je boxe entre -51 kg et -54kg. Je suis aussi engagé en Boxe Anglaise et j’y obtiens de bons résultats.
Gabriel MORENO : Salut à tous les amateurs de pieds-poings ! Moi j’ai 27 ans, j’ai commencé assez jeune par la Savate Boxe Française et le Kick Boxing. Ensuite, je me suis davantage dirigé vers la Boxe Thaï où je me sentais le plus à l’aise, avec de meilleures sensations. Mes débuts dans ce sport ont eu lieu au « Carcharias » de Perpignan où je garde des bons souvenirs mais mon coeur m’a tourné vers des gens plus sains.
Le team de l’UMB est alors devenu en quelque sorte ma « famille de cœur », avec Faycal HAMECH et Claude SALVADOR.
Je peux préciser aussi que je suis reconnu comme un gros bosseur, qui se prépare toujours au plus dur, quelque soit le combattant en face… Mon métier d’ingénieur en électronique m’a forcé à partir sur Toulouse et j’y ai intégré le « Boxing Factory » de Colomiers que je connaissais déjà. Je m’entraîne là bas à la perfection, je m’implique à fond et j’ai la chance de pouvoir m’entraîner deux fois par jour.
Comment définiriez votre style, en MuayThai ? Et dans les autres sports de combats ? L’engagement et la détermination semble être votre dénominateur commun, qu’en dites vous ?
Myriame Djedidi : En boxe anglaise comme en Muaythai , je suis quelqu’un de déterminé.
A ce jour, c’est un petit défi personnel supplémentaire pour cette saison : je veux performer dans les deux styles et c’est un gros travail ! En effet, le style en boxe anglaise est totalement différent du Muay, j’essaye donc de m’adapter. C’est vraiment très compliqué de faire les 2 boxes, surtout si on veut garder un « PUR » style Muay. Les déplacements ne sont pas les même, au niveau des appuis non plus et encore moins au niveau de la posture.
Mais pour l’instant, cela me réussit, j’ai déjà fait 4 combats en anglaise. J’ai battu une pointure toulousaine assez facilement, donc mon travail commence à payer. Si j’en ai l’opportunité, je compte faire quelques combats en règles K1 cette année aussi.
Gabriel MORENO : Alors, parler de mon style, pour ceux qui m’ont vu boxer sera simple : tout sauf… « fimeu » ! Je suis un acharné du travail, perfectionniste… J’essaie d’être propre et efficace sur le ring mais aussi, hum…je vise surtout surtout qu’on s’en mette « plein la tête ». J’aime quand c’est dur, voilà ! C’est bête à dire mais j’aime ce moment où je doute et où je dois aller chercher au fond de moi l’envie et la rage d’aller arracher la victoire. Je sais que les coups ne sont pas mes amis et qu’il faut les éviter mais franchement je n’hésite pas en prendre pour imposer un gros rythme et essayer de mettre mon adversaire en rupture.
C’est dans ces phases là que je vis mon sport à fond.
En trois adjectifs, essayez de qualifier votre goût pour le combat ? Comment ce goût de l’opposition vous est-il venu ?
Myriame Djedidi : Pas d’adjectifs à retenir, j’adore vraiment cela : il n’y a pas de boxeur dans ma famille, c’est un ami à ma soeur qui m’a suggéré d’essayer, j’ai tout de suite accroché !
Je n’ai jamais pratiqué de sport auparavant, à part à l’école. Actuellement en STAPS, j’ai accès à d’autres sports comme le rugby, l’athlétisme, la musculation… Mais nos sports de combats nous apportent beaucoup d’adrénaline et de joie : lorsque je boxe, je cherche toujours à donner le meilleur de moi même et à procurer du plaisir au spectateur.
Gabriel MORENO : Les trois mots que je choisis seront : SAVOUREUX, SACRIFICE et TEST.
Et tout cela n’est fait que pour moi même, pour ces heures passé a s’entraîner, à souffrir, à répéter… Se mesurer à autrui dans l’adversité et le respect, deux hommes prêt a tout donner pour se tester et montrer qui est le plus fort… C’est magnifique !
Quels objectifs pour cette saison ? Quels moyens vous donnez vous pour les atteindre ?
Myriame Djedidi : Pour ma préparation aux Mondiaux, je suis suivi en ce moment par Mr Roquefere, directeur des équipes de France de Muay thai et Kickboxing. Nous utilisons l’application « COACHIFDIS » dont il est le fondateur, aussi je sens un réel suivi, chaque semaine selon mes cours.
Les entrainements sont variés et basés sur de la technique, de la musculation et du « cardio » à raison de 2 fois par jour avec 2 jours de repos dans la semaine. Je suis actuellement à New York pour me perfectionner, je m’entraine avec Aziz Nabih qui a déjà fait le coin de grand boxeur comme Sittichai, Saenchai ou encore Khayal Dzaniev devant qui Buakaw s’est incliné dernièrement.
Aziz est un passionné de Muaythai, adorable et pédagogue, il est doté d’un GRAND savoir dans ce domaine. Je projette d’ailleurs d’aller en Thailande l’été prochain à ses côtés. Donc, pour cette saison, mon objectif numéro 1 reste le championnat du monde de Boxe Thailandaise qui se déroulera en Suède du 19 au 29 mai 2016.
Je suis bien déterminée à repartir avec la première place, en espérant qu’il n y ai pas d’erreur d’arbitrage ou de vol. L’année dernière, j’ai fais la meilleure performance mondiale de ma catégorie mais suite à une erreur d’arbitrage, je n’obtiens que la seconde place.
Gabriel MORENO : Je n’ai pas réellement d’objectifs, je veux juste boxer le plus souvent possible : je m’organise pour m’entrainer intelligemment et ce deux fois par jour. Je bosse sur toutes les filières notamment en athlétisme (fractionné, fond, physique…), donc je suis prêt même du jour au lendemain. Je boxerai dans peu de temps, le 5 mars au « Choc des Légendes » puis le 19 mars au « Choc des Titans », merci à ces organisateurs qui pensent à moi.