Lucas Browne est le nouvel espoir du noble art en Australie. Fort de 23 succès en autant de sorties, il affiche un ratio de 87% de ses victoires par KO (il a en signé 20 pour être exact) et affrontera prochainement l’ouzbek, Ruslan Chagaev.
En pleine préparation, l’australien a fait appel aux services de Fabrice Aurieng pour les séances de sparring partner. Le marseillais, revenu de la Réunion pour enchaîner avec une compétition en savate boxe française avant de prendre l’avion pour l’Australie, est ravi de ce nouveau challenge car mettre les gants avec un postulant au titre mondial en est un : »Je suis vraiment au top. J’ai été bien accueilli et les conditions sont optimales. Je suis bien traité et c’est une expérience formidable que de pouvoir mettre les gants avec un champion comme Lucas. Cette échéance est importante pour lui, à moi de lui poser des problèmes durant nos échanges. Chaque sparring je le fais comme si c’était un combat et j’essaie de mettre en application tout ce que je connais. Dos aux cordes, je le laisse, je travaille et je sors. Les méthodes de travail sont vraiment pros et je n’hésiterai pas si une échéance venait à m’être proposer. Je pense que je sortirai grandi de cette nouvelle aventure car je découvre d’autre méthode. »
C’est une bonne chose pour le sport pugilistique français, qu’il soit boxe ou pieds-poings, que notre savoir faire soit ainsi demander à travers des champions tel que Fabrice Aurieng qui est un maître dans l’exercice de la polyvalence. Le réunionnais a signé plusieurs grosses performances dans sa carrière sportive et finalement c’est assez logique que l’on fasse appel à ses qualités au plus haut niveau. C’est un boxeur intelligent qui est de surcroît dur au mal, un boxeur attractif qui sait faire le spectacle.
Et puis il faut le souligner une fois encore : il mène « ses carrières » de front jonglant avec aisance d’une discipline à l’autre avec plusieurs consécrations nationales et internationales.
Il force le respect un peu plus encore puisqu’il gère sa carrière sans avoir derrière lui une grosse structure comme certaines champions hollandais pour le pieds-poings ou boxeurs allemands ou américains pour la boxe.
Avec Louis Lavally c’est une histoire de passion même si le coach marseillais ne mâche pas ses mots quand la boxe de son poulain ne lui convient pas.
Fabrice n’est pas seulement un fer de lance du pieds-poings français, il peut se targuer de jouir d’une reconnaissance internationale. Ce qui devrait susciter l’intérêt des promoteurs à son encontre et ce ne serait que justice. A 34 ans, il est à l’apogée de son art et demeure plus que jamais une valeur sure de nos disciplines. L’année 2016 doit être et sera l’année de Fabrice Aurieng (une de plus) !