Johny Tancray est un boxeur passionné, un homme qui s’épanouie toujours autant sur le ring. Il force le respect auprès de tous puisqu’il n’a pas perdu depuis 2011. Véritable phénomène de longévité, Johny sera encore une fois en tête d’affiche du Nice Fight Night de Xavier Lafaye avec la particularité d’avoir à ses côtés au programme, son fils. Voici en exclusivité l’interview d’un champion d’exception qui n’en a pas fini avec le ring;
Comment ça va Johnny ?
Tout va bien merci , je suis en forme.
Où en es-tu dans ta préparation ?
Malgré une activité professionnelle de jour et de nuit également, je maintiens mon entraînement quotidien que j’adapte suivant mes horaires de travail.
Tu comptes quelques années de pratique, qu’est-ce qui te motive encore ?
Oui quelques années de pratique (je ne compte plus les décennies lol). Le dépassement de soit et surtout l’envie de gagner encore et toujours me motive chaque jour pour aller à la salle et combattre.
Quel est ton secret de longévité ?
Pas de secret, juste je ne bois pas, ne fume pas, une vie saine après c’est peut être dans les gènes réunionnais !!
Tu vas boxer en main event dans un programme où ton fils est également. Quelles sentiments t’évoquent cette situation ?
C’est vrai que mon fils va faire le combat d’ouverture et moi celui de fermeture ! Je vais voir souvent mon fils boxer mais là, qu’il soit sur le même plateau me fait plaisir. Cela me motive encore plus pour gagner et porter le nom des Tancray encore plus haut.
Tu vas disputer un championnat d’Europe face à Tarek Guermoudi, un jeune boxeur entreprenant. Que connais-tu de lui ?
Je connais bien Tarek car je l’ai déjà affronté à Draguignan il y a 2 ans déjà en muay thai. J’avais remporté le combat mais depuis il a beaucoup progressé et pris la ceinture WPMF entre temps. Je m’attends donc à un combat engagé de sa part car il tient à son titre.
Comment gères-tu la fougue de la jeunesse ?
En montant bien les bras lol ! C’est surtout grâce à l’expérience que j’ai acquis avec plus de 100 combats disputés.
Il y a des noms que tu aimerais boxer ?
Franchement j ai déjà boxé beaucoup de nom : Morad Sari, Giorgio Petrosian, Kaoponglek, Moussa Konaté, Sofiane Allouache, Steeve Valente, les frères Moua et j en oublie d’autres… Je n’ai jamais refusé personne et je n’ai plus rien a prouver mais sans aucune prétention je serai prêt et motivé pour boxer n’importe qui de la catégorie des -67kg. Les promoteurs ne m’invitent pas sur les gros plateaux en France car je suis trop vieux pour eux mais je n’ai pas perdu un combat depuis 2011 !
Quel regard portes-tu sur la génération actuelle ?
Je pense que la nouvelle génération est beaucoup plus technique peut être qu’il y’a 20 ans. Le niveau de préparation physique a augmenté. De plus il y a beaucoup plus de facilité aux boxeurs de voyager, d’aller s entraîner à l’étranger, d’avoir des échanges. Internet y est pour beaucoup…
Qu’as-tu envie de dire à un jeune qui débute ?
Je lui dirai que s’il veut se lancer dans ce sport, qu’il donne le maximum pour atteindre ses objectifs. Mais surtout, qu’il ne fasse pas cela par intérêt financier : on ne gagne pas sa vie avec. Seule la passion peut l’animer.
Quelques mots pour le public ?
Malgré les années, je suis toujours présent, je fais toujours le spectacle, et je me donne toujours à 100% sur le ring comme au premier jour ! Alors comme on dit chez nous à la Réunion : nous lé la même ! (on est toujours là)
